Depuis que le Sénat est passé à gauche, on trouve de belles perles dans la presse.
"La rose a envahi le Sénat."
"Le bleu se noie dans les pétales."
"Le Sénat se teinte de rose."
"Un champ de roses au Sénat."
"Le bleu vire au rose."
"La coulée du bleu."
Bon quelque-unes sont de mon cru mais l'idée est là. Et je vous rappelle que lorsque Marine LePen a fait une percée dans les sondages, on a pu lire "La Marine bleu". Alors, on ne se moque pas de mes trouvailles...
En tout cas, elles sont utiles ces métaphores parce qu'elles illustrent parfaitement les choses banales et sinistres de la sphère politique. Elles renvoient à un imaginaire collectif qui permet de faire des titres super accrocheurs !
Sans forcément que ce soit sous forme de pamphlet ou de caricature, ça serait bien d'officialiser des surnoms et d'utiliser des images fixes pour les différents acteurs de la vie politique. Avec cette méthode, les gens s'intéresseraient réellement à ceux qui manipulent leur quotidien et leur avenir. Imaginez, si on appelait Nicolas Sarkozy le petit Voldemort et Martine Aubry Caliméro le bulldog, ça aiderait les enfants à comprendre les enjeux de ce monde corrompu. On verrait le vrai visage des chefs d'état, des ministres, des PDG et de tout ce club ultra select'. Plus aucune langue de bois, fini l'hypocrisie ! Les journaux se battraient pour afficher à leur Une : "Par un coup de traitre, Voldemort a terrassé Caliméro qui n'en fini pas de se plaindre sous sa coquille baveuse."
Mais le fantasme doit rester fantasme car j'entends déjà la petite voix de Fred Testot me disant 'tu vas avoir des problèmes toi !'...
Avec un style atypique, une allure quelque peu androgyne, une voix cassée, des interprétations poignantes, il a su convaincre les téléspectateurs de M6. Vous ne rêvez pas, Soan est passé à la télévision. Après avoir erré dans le métro parisien, il a tenté sa chance en 2009 à un casting national diffusé les mardis à 20h30.
La Nouvelle Star.
Et, surprise, il a gagné.
Et, surprise, Camélia Jordana est arrivée seconde.
Et surprise, l'album de cette dernière a mieux marché que celui de Soan.
On peut ne pas aimer le personnage, on peut en détester l'attitude, on peut haïr ce caractère méprisant et je m'en foutiste mais on ne peut pas dire que cet album est mauvais. Lio, membre du jury cette année-là pense que l'album n'en vaut pas la peine. Lio, chanteuse du fameux Banana Split, affirme que l'album de Camélia Jordana est meilleur que celui de Soan.
What the fuck ?
Comment peut-on comparer ces deux chanteurs ? Un artiste et une midinette formatée. D'autant plus que Lio, entre nous, c'est pas une artiste. Juste une interprète. Juste.... rien. Elle est rien, en fait.
Ah mais dis donc, c'est quoi un artiste ?
Allons sur wikipédia...
"Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l'originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source
d'émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendance."
Je suis plutôt d'accord avec cette définition. On pourrait ajouter qu'un artiste est un individu qui ne pense pas en terme de profit, de diffusion ni de reconnaissance.Un artiste fait ce qu'il aime et se fout des qu'en dira-t-on. Un artiste met son âme à nu.
Dans mon vaisseau Star Cruiser, je dégaine avec nonchalance et interrogation. J'ai beau tirer sur les cibles, je marque aucun point ! J'ai beau fermer un œil pour viser comme me l'a conseillé ma Guimauve, mon compteur reste bloqué à...pas beaucoup !
Alors ça me gave, je tire la tronche, et je tire au pif.
Jusqu'au moment où j'arrive dans la zone 9, dernière étape de cette attraction pour les 2-6 ans. J'appuie comme une folle sur le bouton et atteins une cible violette, me semble-t-il. Ou peut-être que je touche autre chose. Dans tous les cas, mon score passe de...pas beaucoup à plus de 200000 !
Fin de l'attraction, tout le monde descend mais juste avant, ma Guimauve regarde mon score, histoire de m'humilier avec son nombre exorbitant. Et là, le choc.
Je l'ai exterminé.
Il n'a fait que 100000 et des brouettes.
Ce jour là fut un miracle, à jamais gravé dans nos mémoires grâce à une photo troublante de vérité trônant fièrement (oui, les photos peuvent trôner fièrement) sur la table du salon.
Quelques semaines plus tard, on retourne chez Mickey, et là, le drame.
Impossible de refaire un bon score, je ne dépasse pas les 35000... Bref, du vrai moi !
Pas de mystère, ce jour à jamais gravé dans nos mémoires était bel et bien un acte divinatoire.
Mais si l'année prochaine on va à Disney, je serai blindée. J'ai trouvé un site où des personnes bienveillantes dévoilent des cibles cachées qui permettent de marquer un max de points.
Après avoir erré sur les innombrables chaines qui inondent la télévision, mon père tombe sur canal + cinéma. Générique de fin, je lui demande de laisser le programme suivant, on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber ! Et nous voilà plongés dans un documentaire français sur le Kinshasa. Une Afrique pauvre où les journalistes viennent à la rencontre de musiciens pour un reportage sur la musique de cette ville du Congo. Images tristes et fortes de réalité : des handicapés se retrouvent sur une place et se mettent à jouer. Des textes à la fois simples et profonds qui évoquent leur vie, leur handicap et l'espoir d'un jour changer leur destin.
(Parenthèse) : dans ce reportage on voit un train passer de villes en villes avec des hommes et des femmes sur le train, dans le train et sous le train. Il me semble que les pauvres connaissent une liberté que ceux qui ont un toit et de l'argent n'auront jamais. Ba ouai, vous vous voyez monter sur le toit du RER parce qu'il n'y a plus de place à l'intérieur ?
Les journalistes rencontrent Roger, un jeune homme jouant du satonge, une guitare monocorde. Ils décident de le présenter au groupe des personnes handicapés, le Staff Benda Bilili. Roger intègre le groupe. Tous ensemble, ils travaillent, répètent et improvisent dans le jardin zoologique de Kinshasa. On les voit dans leur quotidien, vendre des cigarettes ou encore entourés d'enfants qui poussent leur tricycle. Les journalistes se prennent au jeu et s'attachent à ces personnes au courage surnaturel. Ils décident de les aider : financer un album. L'enregistrement au studio démarre, tout progresse et leur avenir commence à s'éclaircir.
Mais quand on a vécu toute sa vie dans la misère et que la chance frappe enfin à notre porte, il faut toujours qu'il y ait un malheur pour briser les rêves : le centre d'aide des handicapés brûle. Complètement. Il ne reste plus rien. Alors tout s'arrête. Le Staff Benda Bilili retourne vivre dans la rue, dormir sur des cartons, avec femmes et enfants. Les journalistes retournent en France avec une douleur au cœur et une promesse de revenir.
Un an plus tard, les revoilà au Kinshasa avec dans leur valise une maison de disque et un studio d'enregistrement portatif. Ricky, le patron, reforme son groupe. Les enregistrements reprennent, cette fois-ci en plein air, et la perspective d'une nouvelle vie renait. Le label Crammed Discs produit le disque et, en 2009, on le trouve dans les bacs du monde entier. Le SBB sait que l'argent va couler à flot et que l'Europe est à portée de mains. Tous ceux qui doutaient d'eux, qui les prenaient pour des extravagants n'auront plus aucun mot à dire. Leur premier concert aux Eurokéennes de Belfort est explosif. Il est suivi d'une tournée française et d'un passage en Allemagne et en Norvège. Le documentaire s'arrête là, sur le succès de cet orchestre sorti de l'Enfer, un Enfer qu'il avait apprivoisé mais qu'il rêvait de quitter.
Pour info, ils sont à l'Olympia le 11 octobre 2011 et en tournée dans toute la France.
Petit extrait du documentaire "Benda Bilili" -à voir absolument- :
En vacances, il est bien de posséder un cri de guerre....
Mes parents, pour nos six jours sur la soi-disant deuxième plus grande ile de France métropolitaine après la Corse, ont choisi comme leitmotiv : Oléron tête de c..
Allez savoir pourquoi !
Étonnant, certes. Or, il s'est avéré que cette rime déplacée n'est pas si loin de la réalité que cela. Non pas que les personnes habitant sur ces terres le soient mais plutôt que l'ile en elle-même ne propose pas grand chose d'intéressant.
Nous avons visité ce plat pays,
aux multiples champs de vigne, sans unité architecturale
et qu'en avons-nous retenu ?
Des maisons sans âme, un phare sans intérêt, une citadelle en ruine et sans château (alors qu'une ville se nomme 'Le château d'Oléron'...publicité mensongère !), une mer plutôt sale, des villes vides, des centres ville composés de trois magasins, des marchés nocturnes avec peu d'artisans.
Mais aussi,
Un bon pineau, une forêt de pins située au sud de l'ile qui lui donne du relief, notre plage déserte entourée de dunes, un sable doux et non collant, une mer agréable avec ses quelques vagues, des coquillages à ramasser à la pelle, une location très agréable, un temps au top alors que cet été fut catastrophique.
En somme, une ile où le calme règne, idéal pour se ressourcer si le beau temps est de la partie. Un lieu familial où les enfants trouvent leur bonheur avec les petits trains touristiques, le phare, la plage et les marées basses, le fort boyard et les navettes qui en font le tour. Par contre, pour nous trois, c'était dur. En quatre jours on a réussi à découvrir les moindres recoins de l'ile ce qui nous a laissé le temps d'aller à la Rochelle et à Royan. Notre ventre en a eu pour son compte avec le caramel au beurre salé :), les huitres et le vin ! Mais je crois que mon plus grand bonheur reste la plage où mes souvenirs d'enfance en Normandie ont refait surface...